Budget 2025 : un budget austéritaire et inégalitaire !
Le gouvernement veut faire croire en un budget équilibré, reposant sur des efforts partagés de 60 milliards dont 40 de coupes dans la dépense publique. En réalité c’est un budget austéritaire, inégalitaire, catastrophique.
Rappelons que depuis 2017, les cadeaux fiscaux aux plus riches et aux grandes entreprises s’élèvent à plus de 60 milliards d’euros en moins dans les caisses de l’Etat. La dette n’est pas le résultat de trop de dépenses mais d’un trou dans les recettes que les gouvernements macronistes précédents ont eux-mêmes creusé.
Le 1er ministre a annoncé en grande pompe une contribution exceptionnelle sur les hauts revenus pour y faire face. En réalité, la taxe des ultra riches ne va rapporter que 2 milliards et ne concerne que 24 000 foyers, pour 2 ans seulement !
Le patrimoine des 500 familles les plus riches qui représentait 20% du PIB en 2017, représente dorénavant plus de 45% du PIB ! Oui, grâce à Macron les plus riches sont devenus encore plus riches. Il faut taxer non seulement leurs revenus, mais aussi leur patrimoine. Notre seul amendement de rétablissement de l’ISF renforcé avec un volet climatique rapporterait lui, 15Mds€. Notre amendement visant à renforcer la progressivité de l’impôt en passant de 5 tranches actuellement à 14 tranches, permettrait de taxer les hauts revenus sans augmenter les impôts des personnes touchant moins de 4000€ par mois. Nous prévoyons également d’attaquer les niches fiscales et de taxer les héritages dorés.
Pour les grandes entreprises, le gouvernement prévoit une contribution sur les bénéfices mais là aussi, exceptionnelle et qui ne touche pas aux superdividendes . Avec le Nouveau Front Populaire, nous prévoyons un recentrage du Crédit Impôt recherche, la suppression du Prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital, un élargissement de la taxe sur les transactions financières et la fin des exonérations patronales au dessus de 2 fois le SMIC. Nous prévoyons de rendre l’impôt sur les sociétés progressifs : ce n’est pas acceptable que les grandes entreprises payent proportionnellement moins que les petites (17,1% contre 19,9% !)
Quand ces « efforts » demandés par le gouvernement aux plus riches et aux grandes entreprises sont ponctuels, ceux demandés aux classes populaires et moyennes sont pérennes et vont faire très mal !
C’est la taxe sur l’électricité (41 Mds€), le report de la valorisation des pensions de retraite et surtout une saignée dans les baisses des moyens alloués aux services publics, pourtant déjà à l’os.
Il est ainsi prévu de supprimer 4000 postes d’enseignants (alors que tant de postes supplémentaires seraient nécessaires pour pallier aux remplacements pour congés, réduire les effectifs par classe), 450 dans l’administration des impôts (alors même que le recouvrement et la chasse à l’évasion fiscale exigeraient une hausse des effectifs) et autant à France travail alors que la réforme injuste exigerait un soutien accru dans l’accompagnement des allocataires RSA et chômeurs).
Alors que plus de 2000 enfants ont été comptabilisés à la rue, le budget hébergement baisse de 55 millions d’euros si on tient compte de l’inflation. C’est pourtant au moins 10 000 places supplémentaires qu’il faudrait financer urgemment !
Les collectivités qui jouent un rôle essentiel de bouclier social et sont déterminantes dans l’investissement, subissent une coupe de 5 milliards d’euros ! Les quartiers politiques de la ville n’ont même plus de réel ministre et subissent une amputation de 16% de leur budget soit 92 millions d’euros en moins !
Ce budget est par ailleurs anti écologique. Il est urgent de taxer les super pollueurs à commencer par les énergéticiens fossiles par une taxe sur les superprofits pétrogaziers. Avec le groupe écologiste et social nous défendons une fiscalité bonus malus : une TVA réduite sur les billets de train, les transports collectifs, les produits de l’agriculture biologique, les services de réparation et une TVA augmentée sur les billets d’avion (sauf pour les ultramarins), l’eau en bouteille… Nous défendons dans le débat budgétaire une stratégie pluriannuelle de financement de la transition écologique. La dette la plus inacceptable à laisser aux générations futures, car irréversible en bien des aspects, c’est notre dette écologique.