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Violences faites aux femmes à l’Hôpital Tenon : l’omerta doit cesser !

Touchers vaginaux ou rectaux sans consentement, présence d’internes et de médecins pendant les examens gynécologiques sans consentement, gestes brutaux, violences verbales : voilà les faits décrits par des témoignages terrifiants d’internes et de patientes. 

Si certains témoignages sont récents, d’autres remontent à 2015. Des signalements ont été transmis à la direction de l’Hôpital Tenon et de l’AP-HP mais n’ont donné lieu à aucune suite. C’est que le médecin accusé dans ces témoignages est un grand ponte, un spécialiste de l’endométriose à renommée internationale. Pire, de fait, il transmet la pratique de cette violence aux internes qui se retrouvent sous sa responsabilité. 

Cette omerta doit cesser. C’est le sens de la bataille menée par le collectif « Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques » – @StopVOGfr sur les réseaux sociaux. Force est de constater que malgré le rapport du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes publié en juin 2018, qui souligne l’ampleur des phénomènes de violences obstétricales et gynécologiques dans les hôpitaux français et formule des préconisations pour prévenir et empêcher de telles violences, rien n’a changé pour l’instant. 

Par le biais d’un vœu que je défendrai au conseil d’arrondissement du 20e du 27 septembre, puis que je relayerai au Conseil de Paris les 12, 13, 14 et 15 octobre prochains, je demande à la Maire de Paris, Anne Hidalgo, également présidente du Conseil de surveillance de l’AP-HP, qu’une enquête soit diligentée. 

Il est impératif de rappeler que depuis la loi Kouchner (2002) sur le droit des malades, «aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment. ». Selon un arrêt de la Cour européenne des Droits de l’Homme publié en octobre 2014, une femme a le droit de refuser la présence d’étudiants lors de son accouchement, cela doit pouvoir s’étendre à n’importe quelle consultation médicale. Mais le cadre législatif doit également changer afin que la notion de viol s’applique aux violences des actes de pénétration imposés sans consentement à l’hôpital. Enfin, il est urgent de créer une autorité indépendante pour que les signalements et alertes de patientes comme de soignant.e.s à l’hôpital ne soient plus enterrées comme c’est le cas aujourd’hui. 

Une réflexion sur “Violences faites aux femmes à l’Hôpital Tenon : l’omerta doit cesser !

  • En dehors de tout engagement politique, ma politique -c est à dire mon libre arbitre- crie ‘plus jamais ça!’

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