
Cette année encore, le rectorat prépare une nouvelle saignée pour notre école publique par la fermeture de 198 classes à Paris. Ce sont les classes du 20e et du nord-est parisien, qui contiennent le plus de quartiers populaires, qui sont les plus touchées par ces fermetures.
Notre école publique est déjà menacée : les enseignants absents ne sont très souvent pas remplacés, les écoles manquent d’AESH, d’assistant.es sociales, de psychologues scolaires, d’infirmières et de médecins scolaires l’urgence serait non pas de supprimer des postes mais d’en créer.
Face à l’annonce de ces fermetures, dont nous avons déjà écho depuis plusieurs mois, la communauté éducative, les parents, les enseignants sont mobilisés pour défendre nos écoles. Dès ce mercredi à 8h15 j’étais à leur côté devant l’école Fontarabie dans le 20e arrondissement de Paris.
En tant que députée de Paris, j’ai également écrit au recteur de Paris, monsieur Bernard Beignier, afin de lui demander de revenir sur ces fermetures de classes. Une autre école publique est possible !
Mon courrier au recteur et à la ministre de l’éducation nationale :
Madame la ministre,
Monsieur le recteur,
En tant que députée de Paris, je tiens à vous faire part de mon indignation suite à l’annonce de la fermeture de 198 classes de maternelles et primaires à Paris et de 25 classes dans le 20e arrondissement.
En effet, la proposition actuelle du rectorat est une véritable saignée, encore une fois c’est le 20e et le Nord Est parisien, qui contiennent le plus de quartiers populaires qui sont les plus touchés par ces fermetures. Concernant la maternelle, des classes des écoles Foncin, Télégraphe, Surmelin, Tourelles et Cendriers sont menacées de fermeture s’ajoutant ainsi à la fermeture définitive de l’école maternelle du Clos. Pour le primaire c’est les écoles 104 Belleville, 20 Le Vau A, Levert, 10 Le Vau B, 22 Métra B, Reisz, 9 Plaine A, 11 Plaine B, Anne Sylvestre, Lacroix, 293 Pyrénées, La Mare, Tourtille, Planchat et Amandiers qui vont connaître des fermetures.
Je vous alerte sur l’extrême nécessité de revoir ces projets de fermeture. Vous le savez, notre école publique est déjà menacée : les enseignants absents ne sont très souvent pas remplacés, les écoles manquent d’AESH, d’assistant.es sociales, de psychologues scolaires, d’infirmières et de médecins scolaires l’urgence serait non pas de supprimer des postes mais d’en créer.
Face à l’annonce de ces fermetures, dont nous avons déjà écho depuis plusieurs mois, la communauté éducative, les parents, les enseignants sont mobilisés pour défendre nos écoles. Dès aujourd’hui j’étais à leur côté devant l’école Fontarabie où les parents et équipes pédagogiques étaient mobilisés face au risque de fermeture définitive de l’école en cas de fermeture d’une classe.
Concernant cette école, fermer une classe serait la dernière étape avant une fermeture définitive de l’école maternelle qui est aujourd’hui la dernière maternelle d’application de Paris alors même que ce dispositif est essentiel pour permettre la formation des enseignant·es. A l’heure où les recrutements sont de plus en plus difficile dans l’enseignement garantir une bonne bonne formation c’est aussi donner du sens et rendre attractif cette voix professionnelle.
Pour toutes ces raisons, il me semble nécessaire de revenir sur ces fermetures de classes prévues par vos services afin d’assurer un suivi accru aux élèves, et non d’une baisse de moyen qui aura nécessairement des conséquences néfastes sur la scolarité de ces jeunes.
Je me tiens à votre disposition, ainsi que mon équipe, pour convenir d’un rendez-vous afin d’échanger plus en détail sur la situation de ces établissements de ma circonscription.
Je vous prie de recevoir, Madame la ministre, Monsieur le recteur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.