Soutien à la grève de LEA-CFI : supprimer des formations de bac pro, essentielles pour la transition énergétique, est aberrant !
Depuis jeudi dernier les personnels de LEA-CFI, école de la Chambre de commerce et de l’industrie de Paris IDF, sont en grève et occupent l’établissement. Cette mobilisation a pour but de protester contre la décision de la CCI de fermer les bac pro.
Sur les 3 campus de Paris, Orly et Jouy-en-Josas, cette fermeture concernera plus de 400 jeunes de bac pro dans des formations pourtant décisives pour la mise en œuvre de la bifurcation écologique : énergies renouvelables, efficacité énergétique, environnements connectés, gestion des milieux naturels, travaux publics…
La fermeture des bac pro amputera le parcours professionnel des apprentis, la plupart des formations allant du CAP au BTS. Elle laisse craindre à terme une volonté de fermeture de l’école.
De plus, cette école accueille et accompagne de nombreux décrocheurs scolaires et des jeunes primo-arrivants avec un très haut taux de réussite. Centre de formation historique ouvert depuis plus d’un siècle, il a grandement participé à la création et au développement de l’école de la 2ème chance avec laquelle il entretient encore de nombreux partenariats.
Non seulement le gouvernement casse les lycées professionnels, mais il abandonne aussi la formation professionnelle initiale en apprentissage ! Ici, la logique de rentabilité, qui prévaut pour les structures privées, semble l’emporter : la formation continue, plus lucrative que la formation initiale, est préférée par nombre de Chambres de commerce, aux dépens des élèves et des personnels. Le résultat est aberrant : la rénovation de l’école et l’installation des plateaux techniques qui ont été financés récemment par de l’argent public vont, avec la fermeture des bacs pro, être sous-utilisés et “libérés” pour vendre de la formation continue financée par les entreprises et plus rentable pour la CCI.
Les jeunes en formation professionnelle sont avant tout des citoyens en devenir : ils doivent pouvoir bénéficier d’une formation initiale de qualité leur permettant d’obtenir des diplômes, un haut niveau de technicité et un accompagnement de qualité.J’apporte tout mon soutien aux équipes de l’école en grève, et je souhaite interpeller le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, le président de la CCI Dominique Restino et la mairie de Paris : ces acteurs doivent se mettre autour de la table pour faire perdurer les formations de ce centre de formation !