A une voix près à l’Assemblée, Uber-Macron torpille les droits des travailleurs des plateformes !
Retrouvez mon intervention ainsi que celle de François Ruffin au sein de la commission des affaires européennes !
La honte ! À une voix près, la proposition de résolution européenne déposée par le groupe LFI-NUPES dont j’étais la rapporteure aurait pu être adoptée en commission : il s’agissait que la France soutienne l’accord européen historique pour les droits des travailleurs des plateformes,. Mais Macron s’y est opposé. A ses yeux, ses amis d’Uber ont plus de valeur que le vote de ses propres députés européens !
Car il faut le rappeler, TOUS les eurodéputés y compris le groupe macroniste – dont Stéphane Séjourné, actuel ministre de l’Europe et des affaires étrangères – ont voté le 2 février 2023, pour que les travailleurs des plateformes puissent être présumés salariés et ainsi avoir droit à un salaire, une protection sociale, et aux conquis du code du travail.
Le 13 décembre, un accord provisoire a été trouvé entre la Commission européenne, le Parlement et le Conseil de l’UE. Sylvie Brunet, eurodéputée Renew/MODEM s’était ainsi largement félicitée de cette avancée sociale, une “Immense joie!” pour elle.
Mais quand il s’agit de servir les intérêts d’Uber, la Macronie n’est pas à une incohérence près ! Macron a décidé de renier le travail de ses eurodéputés et de torpiller un accord qui fait largement consensus en Europe. Ainsi, le commissaire européen Nicolas Schmit qui porte le projet de directive a regretté en audition les “demandes inacceptables pour le Parlement mais aussi pour la Commission” qui émanent notamment de la France.
Alors que les négociations se poursuivent ce jeudi lors d’un nouveau trilogue, le gouvernement français doit se raviser et cesser de s’opposer seul à cette avancée pour les droits de millions de travailleurs. Je souhaite bon courage à ma collègue députée européenne insoumise Leïla Chaibi qui poursuit la bataille pour aboutir à une directive favorable aux droits des travailleurs.
Après le vote d’aujourd’hui et à quelques mois des élections européennes, le véritable programme de la Macronie est mis au jour : il s’agit de détruire les droits sociaux pour les intérêts de ses amis d’Uber&co !