De ministre autoritaire à Président autoritaire, Macron roule toujours pour Uber !
Dans cette vidéo, je reviens sur les auditions du jeudi 11 mai dernier où la commission d’enquête sur les Uber files a entendu trois anciens ministres du quinquennat de François Hollande. Il s’agit de Bernard Cazeneuve, ex-ministre de l’Intérieur, Alain Vidalies, ex-secrétaire d’Etat chargé des transports, et de Manuel Valls, ex-Premier ministre. Ces auditions sont primordiales puisqu’elles permettent d’éclairer un point cardinal de l’enquête : le deal passé entre Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, et les dirigeants d’Uber dont le PDG co-fondateur en personne, Travis Kalanick. Selon les faits révélés par les Uber files, ce deal aurait porté sur l’arrêt de l’application Uber Pop – qui permettait à n’importe qui de s’improviser chauffeur – en contrepartie de la réduction drastique du nombre d’heures de formation des chauffeurs VTC de 250 à 7 heures. Surtout, ces auditions montrent à quel point Emmanuel Macron a agit en marge du dispositif interministériel qui avait été mis en place sur ce dossier entre son ministère, celui de l’Intérieur, et celui des transports. Néanmoins, si le Macron-ministre de l’Economie a été mis en minorité au sein du gouvernement, expliquant par ailleurs l’opacité dans laquelle il a agit, il semble qu’en défendant la présomption d’indépendance et en cherchant à torpiller la directive sur la présomption de salariat au niveau européen, l’action du Macron-Président s’insère toujours plus dans la roue d’Uber et des intérêts des plateformes au mépris complet des exigences démocratiques minimales…