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L’Assemblée nationale n’a pas voté la retraite à 64 ans !

Vendredi dernier à 00h, les débats sur la contre-réforme des retraites se sont arrêtés net. Magie du 47.1, Borne et son gouvernement ont décidé que les représentants du peuple n’auraient pas le droit à plus de 9 jours pour débattre de l’obligation infligée aux français de travailler 2 ans de plus. Massivement rejeté par 72% des français et 93% des actifs, ce déni démocratique ne saurait masquer l’isolement d’Emmanuel Macron, plus que jamais retranché dans les institutions de la Ve République en pleine déliquescence. 

Le groupe de la France insoumise-NUPES s’est opposé, pied à pied, à chacune des propositions de la loi macroniste, injuste et cruelle. Les amendements défendus dans ce débat ont permis de mettre le gouvernement face à ses mensonges et à ses arnaques : sur les femmes « grandes gagnantes », sur les pensions minimum à 1200 euros pour tous qui aux dernières nouvelles, et sans certitude, ne concernent plus que 40 000 après 2030, sur la « roue de la fortune des carrières longues », sur l’insincérité économique de la réforme et sur les « 90.000 chômeurs » et la baisse de 3% des salaires que produira cette réforme. 

J’ai défendu des amendements dans ce débat pour mettre à contribution retraites les plateformes telles qu’Uber qui ne cessent d’œuvrer pour torpiller méthodiquement notre protection sociale. Rappelons que la requalification des travailleurs ubérisé en salarié rapporterait 1 milliard d’euros par an aux caisses de retraites, et qu’E. Macron s’y est toujours opposé préférant ainsi l’impôt sur la vie des français. 

Le combat continue. La place des députés est maintenant dans la rue, en soutien aux grévistes, au peuple et à la jeunesse mobilisés. 

Rendez-vous le 7 mars pour bloquer le pays jusqu’au retrait, et le 10 mars pour une prise de place à Saint-Blaise dans le 20e arrondissement !

Retrouvez mes interventions en séance ci-dessous

J’ai interpellé le ministre du Travail, O. Dussopt, sur ses mensonges que nos amendements ont permis de révéler, notamment sur les femmes, les pensions minimum à 1200€, ou encore sur la loterie des annuités concernant les carrières longues.
Alors que la macronie se vante d’avoir crée des emplois en encourageant l’ubérisation, j’ai rappelé au ministre des comptes publics, G. Attal, qu’Uber a été condamné par les prud’hommes de Lyon à verser 17 millions d’€ de dommages et intérêts à 139 chauffeurs VTC pour manquement au code du travail. L’Etat doit donc mettre fin au travail dissimulé par Uber, soutenir la présomption de salariat, et mettre à contribution retraites les plateformes !
Cette réforme des retraites impactera en particulier les femmes davantage concernées par les temps partiels, des salaires plus faibles que les hommes, et des carrières plus hachées. L’écart de pensions entre les hommes et les femmes est encore plus important que celui des salaires : il s’élève à 40 % en 2020, 28 % en incluant les pensions de réversion. Le nombre de femmes devant décaler leur âge de départ à la retraite est ainsi 75% plus élevé que les hommes selon les propres projections du gouvernement. L’égalité salariale montre qu’il n’y a pas de fatalité à cette situation et qu’elle pourrait dégager d’importantes ressources pour le financement de nos retraites estimées à 3 milliards d’€ de cotisations sociales et 11,5 milliards d’€ de prélèvements sociaux !

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