Uber vole 1 MILLIARD d’euros par an aux caisses de retraites !
A l’heure où débute la bataille fondamentale contre la retraite à 64 ans à l’Assemblée nationale, le journal L’Humanité a calculé le montant du pillage des caisses de l’État organisée par l’économie des plateformes dont la macronie ne cesse de vanter les mérites. 1,45 milliard d’euros par an échappent ainsi à la solidarité nationale et à notre système de retraites puisque les travailleurs des plateformes ne sont pas considérés comme des salariés, mais sont soumis au très contestable statut d’autoentrepreneurs.
Le gouvernement vole donc deux ans de vie aux françaises et aux français en justifiant sa réforme des retraites en prévision d’un déficit du régime général alors qu’il en est le principal instigateur : -70 milliards d’euros par an rien qu’en baisse de cotisations offertes aux entreprises selon un rapport l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES) paru l’été dernier ! Comment ce gouvernement peut-il justifier cette régression sociale historique, tout en faisant pression au niveau européen pour diminuer les régulières condamnations en justice des plateformes, et entraver la requalification de leurs indépendants en CDD ou CDI ?
Le « en même temps » de la « Start-up nation » défend en réalité le « business as usual ». Car rappelons-le, le statut de salarié est la principale source de financements de nos retraites via les cotisations. L’enquête menée par L’Humanité montre qu’avec un barème « normal » de cotisations patronales (34,06%) et la requalification des travailleurs des plateformes en salariés, c’est 3,4 milliards d’euros en plus qui seraient cotisés pour financer a Sécu dont 951 millions pour les seules caisses de retraite ! En défendant la machine à dé-cotiser qu’est Uber, ce gouvernement s’en prend directement au salariat et à la solidarité nationale ! Pour en finir avec cet assèchement des ressources de l’Etat et protéger les droits fondamentaux des travailleurs ubérisés, ma collègue Leïla Chaibi défendra au Parlement européen le jeudi 2 février, la directive pour une vaste présomption de salariat.
Avec le groupe LFI-NUPES, nous défendrons à l’Assemblée nationale des amendements sur la réforme des retraites pour proposer une nouvelle recette en exigeant que les plateformes respectent leurs obligations en matière de cotisations sociales patronales ! L’un des objectifs de la commission d’enquête Uber files qui commence ses auditions le 9 février sera aussi d’établir les conséquences du développement de l’ubérisation sur les finances de l’Etat et notre politique de protection sociale.
Effectivement, l’Etat est le plus grand des voleurs mais depuis l’ère Macron, on atteint des sommets jupitériens. Merci Danielle pour ce combat, ce sujet est extrêmement important.