Face au lobby d’Uber, imposons le lobby populaire !
Ma journée à Bruxelles aux côtés des travailleurs ubérisés et des professions victimes de la concurrence déloyale organisée par les plateformes.
Au début de l’été, les révélations UberFiles ont confirmé le rôle décisif joué par Emmanuel Macron pour favoriser l’implantation d’Uber en France. L’absence de réglementation des plateformes numériques et la pression exercée par les émissaires macronistes au niveau européen, semblent indiquer qu’Emmanuel Macron continue de servir avec zèle les intérêts d’Uber.
Cheval de Troie lancé contre le droit du travail, le modèle Uber est mortifère : c’est la précarisation et la paupérisation à grande échelle de travailleur·ses toujours plus nombreux·ses, la destruction des systèmes de protection sociale et le pillage des caisses de l’Etat via l’évasion fiscale de masse ! Il est urgent d’agir, car l’ubérisation touche maintenant un nombre croissant de secteurs professionnels : services de transport et de livraison, mais aussi aides à domiciles, guides-conférenciers, aide au recrutement, services juridiques…
Avec Leïla Chaïbi, eurodéputée LFI, et Sébastien Delogu, ancien chauffeur de taxi devenu député LFI des Bouches-du-Rhône, nous avons annoncé le lancement d’une commission d’enquête populaire internationale suite aux Uber Files.
Cette campagne a commencé jeudi dernier : je me suis rendue à Bruxelles pour soutenir la 3e édition du Forum international des alternatives à l’ubérisation, qui a réuni plus 65 collectifs de travailleurs ubérisés issus d’une vingtaine de pays. Le même jour, plus de 600 taxis venus de toute l’Europe ont manifesté devant la Commission européenne pour dénoncer l’influence des lobbies pro-Uber sur les recommandations européennes.
Face aux lobbies des plateformes et d’Uber, créons à l’échelle européenne et internationale les fondements d’un vaste lobby populaire !