#MonkeyPox : nouvelle épidémie, vieux mécanismes
Alors que l’épidémie de Covid-19 se poursuit, une nouvelle a fait son apparition : le Monkeypox, ou variole du singe. Alors que nous aurions dû renforcer notre système de soin, questionner nos modes de consommation et notre rapport à la biodiversité, voilà une nouvelle épidémie. Ce n’est pas la première, ce ne sera pas la dernière.
La variole du singe comptabilise depuis mai 2022 17 000 cas dans 74 pays, dont près de 1700 en France. La communauté LGBTI est plus lourdement touchée et représente 96% des cas. Malgré les années SIDA et la mobilisation massive des associations communautaires pour alerter les pouvoirs publics sur le danger de cette nouvelle épidémie, les réponses politiques ne sont pas à la hauteur.
Une nouvelle fois, le gouvernement est sourd et ne réagit pas à la hauteur de l’évènement. Une nouvelle fois, il se laisse dépasser par une épidémie, n’apporte aucune solution et préfère focaliser l’attention ailleurs. Pourtant il y a urgence à agir !
La variole du singe se transmet très facilement par un contact physique avec une lésion cutanée, par des gouttelettes, des fluides corporelles et au contact de l’environnement du malade. Cette maladie ne tue pas mais elle handicape tant la douleur peut être insupportable et nécessite un isolement allant de 2 à 3 semaines.
Quelles solutions ? Déjà, rendre le diagnostic plus facile en formant le personnel soignant. Les personnes contaminées doivent parfois faire plusieurs hôpitaux avant d’être diagnostiqués, soit une durée moyenne de 6 jours !
Autre solution efficace : le vaccin. Oui, il existe un vaccin efficace contre la variole du singe. Mais le ministre de la santé a annoncé que les stocks nationaux sont constitués de 40 000 doses alors qu’il en faudrait 500 à 600.000, soit 10 fois plus ! Les associations communautaires estiment les populations à risques à 250 000 – 300 000 individus, ce qui nécessiterait le double de doses puisque ce vaccin n’est efficace que deux semaines après la seconde dose.
Autre problème : les centres de vaccination sont rares, quasi exclusivement dans des hôpitaux déjà sous haute tension. Les dates de rendez-vous pour une première dose atteignent plusieurs mois, quand un service n’est pas saturé et que des rendez-vous sont possibles.
Nous ne vaccinons que 3000 personnes par semaine alors que nous devrions en vacciner 2000 par jour et que les personnes vaccinées aujourd’hui ne seront immunisées que courant septembre ! Encore une fois, nous nous laissons dépasser par l’épidémie.
Du diagnostic au traitement, en passant par la prévention, une nouvelle fois, l’Etat faillit à son devoir. Après le Covid, nous aurions pu croire que nous serions préparés à une autre épidémie, d’autant plus quand un vaccin existe déjà ! Mais non, pas de doses de vaccin, pas d’investissements dans la formation du personnel, trop peu de moyens alloués à la lutte contre la variole du singe.
2020 Covid-19, 2022 Variole du singe, les épidémies sont vouées à se produire encore et encore, notre système de soin est à bout de souffle ! Mon collègue Andy Kerbrat a adressé ce jour même une question au gouvernement pour les alerter, pour demander de réelles mesures ! Il faut réinvestir dans notre hôpital public, il faut former des soignants, ouvrir des lits, des centres de prévention et des tests gratuits pour toutes et tous.
Le gouvernement répond qu’il a annoncé l’ouverture d’un vaccinodrome mais quid de la généralisation et de la gratuité des tests ? Quid de l’ouverture de la vaccination possible avec un pharmacien ou un journaliste ? 6 500 personnes ont été vaccinées depuis le premier cas en mai, nous sommes en retard, encore une fois le gouvernement ne répond que par le mépris des communautés impactées !
L’Avenir en commun, porté par Jean-Luc Mélenchon, contenait l’objectif d’éradiquer l’épidémie du SIDA qui sévit encore aujourd’hui encore. Force est de constater que tant que nous n’aurons pas pris conscience de l’état de notre système de santé, que nous n’y aurons pas apporté de réponse ; les épidémies seront vouées à se multiplier et à persister encore et encore.
Ces épidémies dites pandemiques à répétition ne sont pas naturelles et posent de sérieux doutes sur leur origine. Elles contribuent à terroriser les populations à dessein et servent de prétextes à ce gouvernement ennemi pour poursuivre le saque de l’hôpital public, et surtout les vaccinations expérimentales qui nuisent et tuent…