Rue Stendhal : pas de surélévation en coeur d’îlot… La lutte paie !
On se retrouve toujours devant le même problème. Au lieu d’assumer son obligation de bailleur, de réaliser les travaux d’entretien au fur et à mesure, en cours de bail, ce bailleur a préféré attendre la possibilité de négocier avec la Ville une opération de construction de logements et de surélévation pour pouvoir assumer d’engager les travaux.
J’entends bien que si un projet de construction est prévu, faire d’autres travaux alors que des travaux vont avoir lieu peut être compliqué.
Mais là, on n’a pas l’impression que c’est dans cet ordre que les choses se font. On a d’abord une subvention et des financements pour faire des travaux d’entretien pour lesquels le bailleur devrait être autonome. Il encaisse les loyers, c’est à lui d’assurer l’entretien courant et la maintenance, sans même ces subventions. Mais en plus, on perd quatre ans, parce qu’il y a ce projet. Et ce projet a provoqué une forte contestation des résidents dans les bâtiments adjacents, que ce soient des locataires de logement social, des locataires des bâtiments privés, ou des propriétaires des bâtiments privés.
Pourquoi ? Parce que le projet initial de construction et de surélévation en cœur d’îlot allait générer un effet d’ombre terrible, et une surdensification extrêmement problématique.
On nous a expliqué d’abord en Conseil d’arrondissement que tout le monde était content et que le projet avait été modifié. Je n’avais pas vu avoir les locataires, j’étais assez sceptique. J’ai préféré m’abstenir. Grand bien m’a pris, car depuis j’ai eu les locataires, ils ne sont pas satisfaits !
Néanmoins, ils sont au moins satisfaits que leur lutte, leur mobilisation, ait permis d’éviter le pire. Le pire eut été la construction dans l’îlot central. Normalement, il nous a bien été confirmé que la surélévation aurait lieu simplement sur les deux bâtiments face rue, côté 52 rue Stendhal et 57 rue des Prairies.
Je propose donc un amendement, que ce soit bien écrit dans la délibération. Quand c’est écrit, c’est bien mieux. Je pense que là, on pourra tous se retrouver à travers cet amendement, qui propose que dans l’article 1 soit marqué : »est approuvée la réalisation 52 rue Stendhal et 55-57 rue des Prairies du programme de construction comportant 14 logements sociaux », pour qu’après cet article 1 on précise bien : « dans le cadre d’un projet de surélévation limité aux 2 immeubles sur rue, rue Stendhal et rue des Prairies ». Comme cela au moins, il n’y aura pas de confusion si on le précise bien par écrit.
J’imagine que les deux amendements peuvent être adoptés, afin que les craintes soient levées.
Je voudrais quand même en profiter pour vous citer un témoignage d’une riveraine, qui estime que le bruit lié au simple sondage des fondations pour envisager ces travaux de surélévation a été un véritable cauchemar pour elle, que Batigère ne gère pas correctement les logements existants, et que cela fait presque un an que le plafond d’une chambre de son appartement reste cloqué et dégradé en raison d’une fuite survenue au quatrième étage, et qu’ils ne font strictement rien. Malgré ses nombreux courriels à ce bailleur, et le constat fait auprès de la gardienne, toutes les démarches faites, rien n’a été résolu.
Je vous invite à bien rappeler au bailleur Batigère, quel que soit l’avancement des futurs travaux, quand il y a des problèmes comme celui que je viens de vous rapporter, que le rôle du bailleur est d’agir dessus.
Je continuerai à vous rapporter les témoignages concrets des vécus des locataires. Je vous remercie.
J’attends donc de savoir si les amendements seront intégrés ou pas, avant de voter la délibération.