Evènements sportifs, et délibération soumise après l’évènement !
Mes chers collègues, il y a quand même un problème de méthode dans ce dossier. On est en séance du Conseil de Paris depuis mardi, je n’ai pas compté le nombre d’heures, mais cela sert à quelque chose ce que l’on délibère et vote ici ? Oui ou non ? On se pose quand même des questions.
Finalement, on a là une délibération qui porte sur un événement qui a déjà eu lieu, pour lequel le Conseil de Paris ne s’était pas prononcé en faveur mais qui a quand même eu lieu. Donc c’est assez compliqué. C’est à se demander ce que l’on fait là et pourquoi on consacre autant d’heures à délibérer si la parole des élus ne sert à rien. Donc je ne comprends pas.
Oui, c’est une subvention interministérielle, mais pour un événement sur lequel le Conseil de Paris ne s’était pas prononcé en faveur. C’est un peu compliqué cette histoire…
Je pense avoir bien compris, j’ai lu la délibération, Monsieur Nicolas BONNET-OULALDJ, mais je ne comprends pas comment on fonctionne.
Par ailleurs, ce que nous votons – la Délégation interministérielle aux grands événements sportifs qui va donc accorder sa subvention sur l’événement qui a déjà eu lieu – prévoit dans la convention qu’il faut faire un bilan final de l’opération au plus tôt six mois après, c’est-à-dire demain, en décembre. Excusez-moi mais juillet, août, septembre, octobre, novembre, décembre ! Cela fait quand même beaucoup d’incohérences. On ne peut pas fonctionner comme cela, ce n’est pas sérieux.
J’ai lu non seulement la délibération mais les amendements et les vœux du groupe Ecologiste…
Excusez-moi, vous me demandez à moi de lire la délibération ou vous demandez à l’Exécutif de relire ses délibérations ? A l’Exécutif ? Excusez-moi parce que j’ai lu. Avant la fin de mon intervention ? Vous me permettez quand même de terminer mon intervention, si ce n’est pas trop vous demander.
Bref, je trouve cela quand même assez incohérent.
En tous les cas, j’ai lu avec attention l’amendement et le vœu du groupe Ecologiste. Il y a quelque chose que je n’ai pas compris dans le vœu parce que vous demandez que ce bilan soit transmis en mars 2022, alors que la convention dit « dans six mois ». Peut-être estimez-vous que cela paraît complètement illusoire qu’il puisse y avoir un vrai bilan ?
Ah ! Cela s’est terminé en septembre, en effet. Donc pourquoi pas.
Ce que je comprends, c’est que même si on peut être en désaccord – et je suis en désaccord avec l’organisation en tant que telle des Jeux olympiques -, ce n’est pas pour autant que je suis contre des manifestations sportives populaires à l’occasion de ces événements quand ils ont déjà eu lieu. Il ne faut pas mépriser les oppositions que l’on peut exprimer sur la façon dont les choses se sont déroulées.
Dans ce que je comprends, on ne peut pas à la fois vouloir préserver les espaces verts, et en même temps créer des événements qui ne peuvent, vu l’affluence, que détériorer les espaces verts. C’est ce que je comprends dans l’opposition du groupe Ecologiste qui propose dans leur vœu qu’on le fasse dans des espaces qui sont plus adaptés. D’où le vœu de l’Exécutif avec plutôt des « équipements sportifs » qui peuvent être soit minéralisés, soit en lieu clos, et qui du coup garantissent que l’on ne peut pas par notre événement prétendre être écoresponsable et en même temps porter atteinte à l’espace vert, aux arbres, malgré les précisions qui ont été données par M. JAMET-FOURNIER.
Je ne voterai pas cette délibération parce que je trouve qu’on doit respecter autrement le fonctionnement démocratique qui doit être celui d’une assemblée délibérative qui délibère avant que les choses aient lieu et qui, quand la délibération refuse qu’un événement ait lieu, ne maintient pas l’événement.
Néanmoins, je voterai l’amendement et le vœu du groupe Ecologiste à ce sujet.
Je vous remercie.