Vœu en direction de la RATP et IDF Mobilités pour le retrait des filets et des grilles dans le métro aérien qui blessent et tuent les oiseaux dont les pigeons
Mme Danielle SIMONNET.- Ce réaménagement de la station La Chapelle est attendu par de très nombreux habitants du 18e et du 10e arrondissement. Je prends fréquemment cette station pour aller dans les locaux du Parti de gauche, et donc je témoigne de cette aberration de devoir entrer par la partie nord, sortir par la partie sud, avec tout le flot de présences humaines, ce qui est particulièrement inquiétant en cette période de Covid-19. C’est donc très important.
Je ne comprends pas que la question de la mise en accessibilité soit à nouveau reportée, parce que cela aurait dû être l’occasion de mettre les moyens. C’est vraiment inquiétant cette question de l’accessibilité universelle qui est sans cesse repoussée. Nos politiques publiques continuent à être discriminantes à ce niveau, malgré les promesses d’une loi qui date de 2005. C’est vraiment une honte !
Je voudrais aussi vous parler d’un autre sujet, qui est lié au métro aérien mais qui, hélas, a été retiré de l’ordre du jour car mon vœu rattaché n’a pas été gardé.
On a un autre problème dans ces stations de métro aériennes, c’est que la RATP a placé des filets, des grillages qui étaient destinés à empêcher l’installation des pigeons sous les plafonds des stations de métro aérien. Mais dans les faits, les pigeons s’y engouffrent, y restent prisonniers et meurent d’épuisement. On ne peut pas ne pas se préoccuper aussi de cela.
On est censé être une municipalité préoccupée par la condition animale et la lutte contre la souffrance animale. Nous avons là une délibération qui parle des métros aériens. On sait qu’on a un problème dans la façon dont la RATP gère les pigeons dans les métros aériens. Honnêtement, mon vœu rattaché était légitime et je regrette vraiment que vous l’ayez retiré, une fois de plus de manière arbitraire.
Je continuerai néanmoins à en exposer les raisons et peut-être que l’Exécutif pourra poursuivre ce sujet dans ses interpellations de la RATP, indépendamment d’un vœu voté ou non voté. De toute façon, ayant l’habitude que mes vœux fassent une voix, la mienne, l’essentiel est qu’au moins le sujet vous nourrisse. Parce que je sais que souvent beaucoup de mes vœux bien que rejetés sont appliqués une ou deux années plus tard. Il faut juste savoir être patient avec vous !
Je pense que cette question est importante. Il y a cette station de La Chapelle concernée, mais ce sont aussi les stations Barbès, Stalingrad, Balard, etc. Il faut avoir un autre rapport aux animaux liminaires. Finalement, ce n’est pas aux animaux liminaires de s’adapter à notre espace urbain, mais à nous de repenser l’espace urbain pour que la coexistence soit possible.
A travers le vœu que j’avais proposé, l’idée était que la Mairie de Paris demande à la RATP et à Ile-de-France Mobilités d’insérer systématiquement une clause sur toutes les conventions avec les prestataires sur la condition animale, pour que les animaux cessent d’être emprisonnés, blessés ou tués lors des opérations ou des suites des opérations, et que la Mairie de Paris demande à la RATP et Ile-de-France Mobilités de retirer les filets et les grilles qui blessent et tuent ces oiseaux.
Il faut que la Ville prenne à bras-le-corps la problématique des pigeons. Il est nécessaire de développer bien plus de pigeonniers qui permettent d’assurer la contraceptio, par la nourriture apportée, de faire en sorte que les pigeons ne se reproduisent pas. C’est possible de limiter la population des pigeons et donc des nuisances, sans provoquer la torture animale, telle que cela a lieu en ce moment au métro La Chapelle.
J’ai terminé mon propos. Je l’ai développé en presque cinq minutes alors que si on m’avait laissé déposer un vœu, je me serais limitée à deux.
Je vous remercie.