Vœu relatif à la fermeture du Marché aux oiseaux
Mme Danielle SIMONNET.- Merci, Monsieur le Maire.
Sur cette délibération, il s’agit de la mise en œuvre du plan de soutien en direction des acteurs économiques face à la crise sanitaire et économique liée à l’épidémie de Covid-19, notamment concernant les exonérations des droits de place dus aux commerçants sur les marchés gérés en régie directe.
A cette délibération, j’avais donc rattaché un vœu, qui me semblait être en lien, puisque, parmi les marchés dont la Ville doit se préoccuper, il y a aussi le marché aux oiseaux. J’avais un vœu rattaché pour demander l’interdiction de la vente des oiseaux et la fermeture du marché aux oiseaux situé sur le marché aux fleurs. Vous avez décrété que c’était sans rapport et vous avez retiré de l’ordre du jour le vœu raccroché.
Je tiens à vous alerter sur un autre aspect du Règlement intérieur qui ne convient pas. Vous savez pertinemment que je ne suis pas qu’une élue non inscrite : je représente une force politique qui était présente sur l’ensemble des arrondissements avec les listes « Décidons Paris » soutenues notamment par la France insoumise, mais aussi le mouvement R.E.V. « Révolution écologique pour le vivant ». A ce titre, de représentation d’une sensibilité politique, quand je prends la parole, je prends la parole au nom de toutes celles et ceux qui ont soutenu ces listes sur tous les arrondissements. Or vous limitez l’expression aux groupes concernant les vœux qui ne sont pas portés par le même groupe et, en tant qu’élue non inscrite, je n’ai pas la possibilité de prendre la parole et donner mon explication de vote sur les vœux déposés par d’autres groupes.
Or, à ce Conseil, je tiens néanmoins à saluer les vœux qui ont été portés et qui ont donné lieu à un vœu de l’Exécutif qui, à mon avis, est extrêmement important : l’Exécutif s’engage à interdire la vente des oiseaux et des animaux vivants sur le marché aux fleurs, tenant compte notamment à la fois des plaintes de la « Ligue de protection des oiseaux » et la nécessité de lutter contre la marchandisation des animaux. C’est donc une décision importante qui a été prise. Je trouve qu’il aurait été légitime que je puisse m’exprimer dessus.
Vous voyez, je suis obligée néanmoins de choisir des délibérations sur lesquelles je peux prendre la parole puisqu’on ne me permet pas de la prendre sur les autres vœux.
J’en profite d’ailleurs aussi pour saluer l’engagement de l’Exécutif pour interdire la pêche au vif et je tiens à saluer la prise de parole de Douchka MARKOVIC, qui a été très claire sur l’interdiction de cette pratique. Je regrettais d’ailleurs que, dans le vœu, il y ait le terme d’ »encadrement » parce qu’il ne faut pas « encadrer » la pêche au vif, il faut l’interdire. Mais le vœu de l’Exécutif y répond bien.
Il est important que nous ayons un autre rapport au vivant, animal et végétal, et pas simplement végétal, et que l’on arrête de considérer que les animaux sont nos objets de loisir. Je pense aussi que l’engagement pris par ailleurs de travailler sur la question des animaleries sera également nécessaire.
Je suis évidemment toujours attachée à l’interdiction de la pêche parce que j’estime que, à partir du moment où l’on ne peut ni consommer ni vendre le poisson pêché à Paris du fait de la pollution et des arrêtés préfectoraux très pertinents à ce sujet, il faudrait interdire la pêche. J’espère que ce débat-là pourra évoluer même si j’aurai certainement très peu d’occasions de trouver une délibération rattachée pour pouvoir y mettre des vœux.
Voilà ce que je voulais dire. C’est une évolution importante au niveau de la condition animale et de l’engagement de la Ville pour la condition animale, que l’on interdise sur le marché aux fleurs le marché aux oiseaux.
Je vous remercie.