Vœu relatif à la proposition de loi “Sécurité Globale”
Mme Danielle SIMONNET.- Comme il y a un vœu n° 199 bis proposé par l’Exécutif, j’essaierai de m’exprimer sur les 2 à la fois. D’abord, je voterai le vœu présenté par le Groupe Communiste et Citoyen. J’espère que le Groupe Communiste et Citoyen fera de même vis-à-vis de mon vœu, parce que je pense que ce serait cohérent.
L’opposition à la loi sécurité globale est globale. C’est pourquoi l’on demande un retrait total. Il y a une cohérence dans cette loi sécurité globale. On parle beaucoup de l’article 24, qui est totalement scandaleux, qui remet en cause la liberté de la presse et vise à interdire de filmer les policiers, alors même que toute la mobilisation du printemps dernier contre les violences policières a montré nombre d’exemples de violences policières qui ont pu avoir lieu sur ces 20 dernières années, qui n’ont pu être abordées publiquement que parce qu’il y avait des vidéos.
Mais il y a plein d’autres articles dans cette loi. Parce que cette loi vise à organiser une société de la surveillance généralisée, entre la connexion entre les drones, les caméras piétons, le tout relié avec la reconnaissance faciale. Quand on fait le lien avec les 3 décrets qui sont parus le 2 décembre dernier, qui aggravent la possibilité de fichage politique en tout genre de la population, c’est une régression autoritaire extrêmement grave. C’est une logique sécuritaire inacceptable. Ce n’est pas pour rien qu’une centaine d’associations et l’O.N.U. nous mettent en alerte sur le changement de régime dans lequel on est en train de tomber. Il faut exiger le retrait de cette loi.
Or, le vœu de l’Exécutif qui est proposé, est-ce qu’il demande le retrait de la loi sécurité globale ? Non. Pourquoi vous ne le demandez pas ? A l’Assemblée nationale, les députés socialistes vont voter contre la loi sécurité globale. Au Conseil de Paris, parce que vous avez négocié avec DARMANIN le fait qu’il y ait un amendement pour créer votre police municipale, alors vous ne vous autorisez pas à demander le retrait. C’est pour cette raison que Mme HIDALGO n’a même pas été capable d’être critique sur l’article 24 face à Jean-Jacques BOURDIN. C’est honteux. Comment on peut continuer à s’appeler « socialiste » et ne pas avoir une politique, un discours plus cohérent ? Oui, je le dis et je l’assume. Oui, je le dis et je l’assume parce que la première des sécurités, c’est la liberté.
Mme Danielle SIMONNET.- Et qu’en aucun cas, on ne doit déconnecter la question de la sûreté à la question de la sécurité.
Mme Danielle SIMONNET.- Et qu’à travers cette loi sécurité globale…
Ce sera ma dernière phrase.
Mme Danielle SIMONNET.- Ce sont les polices municipales que l’on développe et c’est aussi la sécurité privée.