Voeux et interventions

Vœu en faveur de la fermeture de la Ménagerie

Mme Danielle SIMONNET.- Mes chers collègues, à travers ce vœu, je souhaiterais que la Maire de Paris demande au Gouvernement la transformation progressive de « La Ménagerie, le zoo du Jardin des Plantes » en un lieu sans animaux, parce que les animaux seraient placés dans des structures adaptées, considérant que « La Ménagerie, le zoo du Jardin des Plantes », telle qu’elle existe à ce jour, ne correspond pas à la conception que la Ville de Paris se fait de sa relation avec les animaux.

Je voudrais ajouter que, bien souvent, on nous dit que « La Ménagerie » et les zoos ont une fonction positive pour les animaux puisque cela permettrait de contribuer à la préservation des espèces. Je voudrais vraiment me mettre en faux par rapport à cet argument, car il y a à peine un tiers des animaux de « La Ménagerie » qui correspondent à des espèces en voie de disparition qu’il faut préserver. Je voudrais surtout vous dire qu’en vérité, les animaux de « La Ménagerie » sont réduits à des objets pour nos loisirs. C’est comme cela que c’est pensé. Je voudrais rappeler que l’on a pris une position très forte dans cette assemblée, et la France a pris par la suite une position très forte, qui était de dire : il faut des cirques sans animaux, parce que les animaux sauvages n’ont pas à être pris en captivité simplement pour notre propre plaisir et loisir, et qu’il faut changer ce rapport à la condition animale. Il doit en être de même avec « La Ménagerie ».

Je voudrais, pour terminer mon propos, vous parler de Nénette. C’est cet orang-outan qui n’a strictement rien à faire derrière des barreaux. Elle a été capturée et, depuis ses 3 ans, est en captivité. C’est aujourd’hui une vieille personne parce que cela dure depuis 47 ans. A la limite, elle est quand même encore plus jeune que moi. Mais pour les animaux, c’est plus âgé. Franchement, c’est une honte.

Je voudrais terminer par cette citation : « Une chose est certaine : la place d’un orang-outan n’est pas derrière une vitre ou les barreaux d’une cage, aussi dorée soit-elle. Savoir qu’il y a quelque part des hardes d’éléphants, de buffles, de girafes parcourant des savanes sans fin, même si je ne dois jamais les voir, me remplit d’une joie intense ». C’était François Cavanna, dans « Charlie Hebdo », en 2007.

Je voudrais terminer en remerciant « Paris Animaux Zoopolis » pour m’avoir beaucoup appris sur ce sujet, et qui mènent ce combat. Je souhaitais les citer.

Je vous remercie.

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