Vœu en défense de la boulangerie située rue des Couronnes, Paris 20e
Mme Danielle SIMONNET.- Mes chers collègues, le sujet est simple, mais il illustre, à mon avis, des dysfonctionnements au niveau de la Semaest, société d’économie mixte dans laquelle la Ville est majoritaire et là pour défendre et accompagner le petit commerce. Or, vous avez, dans une rue du 20e arrondissement, une boulangerie qui est là depuis pas mal de temps. La Semaest avait repris le local de la boulangerie postérieure au bail. Le bail du boulanger est bien une activité exclusive de boulangerie et lui permet aussi de cuire le pain. Au début, il avait juste un dépôt de pain. Ensuite, il s’est mis à faire le pain.
Cela peut paraître tout bête, mais ce boulanger – c’est quand même tragique – se retrouve l’année dernière à avoir son bail non renouvelé et à subir les procédures de menace d’expulsion devant la justice. Il s’agit d’une boulangerie de quartier, quartier très populaire, à côté du métro Couronnes. C’est rue des Couronnes, pardon. Il a une pétition. Tous les gens du quartier se mettent en mouvement pour soutenir ce boulanger. En plus, il n’y a pas d’autre boulangerie à proximité. Et puis, il a toujours bien fait son travail. Les gens sont attachés à ce boulanger de ce quartier populaire. Sauf qu’après, il réalise que, finalement, en parallèle de cette démarche, plusieurs mois plus tard, la Semaest estime qu’il n’a pas fait les travaux de mise aux normes pour l’installation du four. Cela peut paraître bête, mais le propriétaire du local, c’est la Semaest. Donc, ceux qui sont responsables de faire en sorte que le local corresponde à ce qui est contenu dans le bail, c’est la Semaest.
J’ai été très surprise par ces manquements. J’aurais pu vous épargner un vœu si j’avais eu une réponse au courrier que j’ai formulé, argumenté. Or, le problème, c’est que lorsque j’envoie des courriers, j’ai bien eu une réponse, mais elle était très lapidaire. Elle disait juste : « Ne vous inquiétez pas, on s’occupe du dossier ». On pourrait s’épargner des vœux, réduire le nombre de vœux si, à un moment donné, quand les élus de la République que nous sommes envoient des courriers, ont des réponses argumentées. Sinon, oui, on passe par des vœux parce que l’on passe par le rapport de force.
Comme en plus, en arrondissement, on a prétendu…
Mme Danielle SIMONNET.- Que j’avais fait sans l’avis du boulanger et qu’il souhaite que l’on revienne au Conseil de Paris avec le sujet, je me fais donc un devoir de reposer le sujet ici. Il faut soutenir nos petits commerces, surtout dans le contexte actuel.
Mme Danielle SIMONNET.- Je suis scandalisée par ce que l’on vient de me dire. Grosso modo, on m’accuse de malhonnêteté intellectuelle, alors j’exige de répondre. J’exige de répondre.
Mme Danielle SIMONNET.- Madame, pour votre information, ce n’est pas dans la 15e circonscription. Dommage, c’est rue des Couronnes. Apprenez votre géographie parisienne.
Mme Danielle SIMONNET.- Deuxièmement…
Mme Danielle SIMONNET.- Non, Monsieur ROMERO-MICHEL.
Monsieur ROMERO-MICHEL, excusez-moi, mais le bail doit être respecté. Or, on ne menace pas d’abord un commerçant de prendre la porte pour lui dire ensuite qu’il y a des problèmes techniques. S’il y a des problèmes techniques, on envoie des courriers. Quand on est bailleur, on est responsable des conditions de sécurité du local commercial.